Socio
Sociologie Politique
Par
Mr Comas
I) Les comportements politiques
II) Force politique : analyse des acteurs politiques : les
partis politiques, les groupes d’intérêt (groupe de pression). + Le financement
des partis politiques : les faits et les normes. + La corruption. Analyse
dénuée d’une visée normative.
III) Communication politique : Machiavel : « le paraître est important en
politique, pour que le gouvernant sois respecté il doit paraître intelligents,
honnêtes et compétents : malheur à eux si le peuple découvre qu’ils ne
sont pas honnêtes et compétents
Bibliographie :
- Existe polycopié
- Les comportements politiques : par
Mayer et Perrineau. Collection problème politique et sociaux : « la
participation politique, crise ou mutation » numéro 927.
- Sociologie des groupes d’intérêt :
par Michel Offerlé.
- Les partis politiques : par Brechon.
Evaluation :
- Examen oral sous forme écrite : basé
sur uniquement des questions de cours.
- Feuille de 20 points de révision.
Introduction : Qu’est-ce que la
sociologie politique ?
La sociologie politique s’intéresse aux
phénomènes politiques en tant que fait sociaux.
Qu’est-ce que signifie politique ?
I) L’insuffisance des critères
classiques
Une première définition
rattache la politique au pouvoir et une deuxième à l’état.
1) Le critère du pouvoir
Le phénomène de
pouvoir = un phénomène politique ? Mais qu’est-ce que le pouvoir,
distinguer la notion de pouvoir des notions voisines et en quoi cette définition
ne permet pas de délimiter la notion de politique.
Le pouvoir est la
capacité d’un individu d’imposer sa volonté aux autres. Plusieurs
approches :
. L’approche
substantialiste : le pouvoir est assimilé à un capital que l’on acquiert
et que l’on détient et procure avantages et bénéfices.
. L’approche
institutionnelle : les détenteurs du pouvoir : les gouvernants,
l’ensemble des institutions qui façonnent l’état.
. L’approche
relationnelle (ou inter actionniste) : consiste à estimer que le pouvoir
est une relation entre deux ou plusieurs individus. Ex : Marx
Webber « le pouvoir est la chance de faire triompher dans une
relation sociale sa propre volonté, même contre des résistances ». Le
pouvoir n’a de sens que si il est analysé dans une relation avec des individus
(Robinson Crusoé, son pouvoir n’a pas de sens). Le détenteur du pouvoir
mobilise un certain notre de ressources (ex : l’argent, la violence, le
nombre d’individus). La relation du pouvoir est inégalitaire : l’un commande
et les autres obéissent.
a) Les notions voisines : la légitimité et
l’autorité
. La légitimité :
est une qualité du pouvoir dont l’acceptation repose sur le consentement de la
population qui s’y trouve soumise. Les pouvoirs acceptés librement (enseignant
/ élèves : les élèves rendent légitimes le pouvoir de l’enseignant, régit
à travers des règles). Quelles sont
les facteurs de la légitimité ? Marx Weber : une typologie des légitimités :
. La légitimité
traditionnelle : qui repose sur la tradition (le sacré), respecté par
le corps social, le détenteur du pouvoir est déterminé par des règles
transmises issue de la tradition (des générations). Ex : dans une
société donnée ceux qui gouvernent sont les anciens (personnes âgées) car ils
disposent d’une légitimité traditionnelle.
. La légitimité
charismatique : quelqu’un qui aux yeux des autres membres de la
société possédant des qualités exceptionnelles (le charisme) où va s’articuler
une société émotionnelle. (Communication politique : l’émotion est une
ressource politique car nous sommes une société médiatisée qui véhicule cette
émotion, le politique se l’approprie). Ex de charisme : le Général De
Gaule, faisait référence à sa légitimité historique (conféré par la résistance
de 1940) dans son discours d’investiture de son mandant de président de la 5ème
République 1958. 1962 : De Gaule veut réformer la constitution pour que le
peuple votent directement pour le président pour que ce dernier bénéficie
directement de la légitimité émotionnelle.
. La légitimité
rationnelle et légale : les règles (normes juridiques) qui président à
la dévolution du pouvoir, permettent de choisir le détenteur du pouvoir. La
démocratie repose sur la désignation de la procédure électorale : fixation
de règles, élection dans le respect des règles en vigueur : sa victoire
sera donc légitime et légale.
. L’autorité :
est l’ascendant exercé sur le détenteur du pouvoir à ses destinataires :
justifiant son rôle de gouvernement. Légitimité et autorité peuvent aller de
pairs, mais divergent parfois : un pouvoir légitime peut manquer
d’autorité, ce manque d’autorité risque d’éroder la légitimité. Ex : un
président de la République légitime, sur le plan juridique sa légitimité reste
intacte du premier aux derniers jours de son mandat, à l’inverse de sa
légitimité politique : la capacité du détenteur du pouvoir a de poser
ses décisions (ex : révision de la constitution qui a besoin d’être consensuelle, le président de la
République déclenche la procédure de révision souvent au début de son mandat
car il possède une autorité fraîche, il a donc un ascendant d’imposer).
Ex : un pouvoir dépourvu de légitimité initiale peut montrer une certaine
autorité lui permettant d’obtenir une légitimité aux yeux des gouvernés :
un dictateur qui montre une autorité aux yeux d’une population finira pas
paraître légitime, ex : les Caudillo en Amérique latine (chef) : le
général Perón en Argentine, Evita Perón jouissant de la place politique de son
mari, avait un charisme extraordinaire sur la population sans posséder un
pouvoir légitime, son autorité a forgé sa propre légitimité.
Un pouvoir quand il correspond au système de valeur sur
lequel la société est fondée, ce pouvoir devient alors légitime et décident
d’obéir au pouvoir
b) Ces critères du pouvoir sont-ils
suffisants ?
Non, car dans une
société les phénomènes de pouvoir sont divers : au sein de la famille,
d’une entreprise, d’un établissement public. Or tout n’est pas politique.
Il y a des
phénomènes politiques qui n’ont pas de rapport avec le pouvoir, le pouvoir est
un instrument de la politique mais pas le critère.
Donc le critère du
pouvoir est insuffisant car trop large, dépasse la politique. On ne peut pas
ramener le politique au seul phénomène du pouvoir.
Ecartons le critère
du pouvoir.
2) Le critère de l’état.
Idée qu’aujourd’hui
tout ce qui peut être qualifié de politique relèvera de la qualité ou de
l’organisation de l’état.
Politique :
grec : polis = la cité. Aujourd’hui la cité est l’état, l’organisation
juridico-politique de la société, cette dernière s’articule autour de l’état.
Alors le politique
relève de l’organisation politique de l’état.
Il y a un lien
entre le pouvoir et l’état. L’état est une forme d’institutionnalisation du
pouvoir politique.
L’état peut
disparaître pour une autre institutionnalisation. L’état est victime d’un
double processus : à travers la mise en place transnationaux, et le
processus de décentralisation, qui à terme affaiblit l’état.
L’état est un
système d’institution : l’état un ensemble d’institutions, mais également
de normes qui sont produites essentiellement par l’état. L’état peut être aussi
analysé comme un système de ressource humaine (fonctionnaires, évolution de la
fonction publique qui s’imprègne des règles du droit du travail).
Institutions, normes ou ressources humaines ? De quel aspect de
l’état parle-t-on ? Ambigüité.
Il faut apporter
des caractères complémentaires :
- Caractères territoriale de l’état :
il établit ses compétences dans un espace délimité, dans le cadre territoriale
définit par des frontières. Ne pas
confondre état et gouvernement (qui peut exister et demeure sans territoire). Exemple :
1940, De Gaule à Londres, établit un gouvernement en exil.
- Le monopole de l’exercice de la violence
légitime : seul l’état peut exercer une violence, le faisant par le biais
de la contrainte physique (armée, police, propagande). Exemple :
développement du terrorisme pour contester la violence de l’état, ce qui
affaiblit la légitimité le rôle de l’état.
Le politique existe
également hors de l’état et contre l’état. Exemple :
le terrorisme est une politique qui intervient en dehors de l’état.
Critères sont donc
insuffisant et mal adaptés pour définir ce qui est politique
II) Le critère du processus décisionnel
A) Eléments de définition
Différence entre ce
que l’on considère être une société globale, et ce que sont des groupes sociaux
réduits que l’on qualifie de groupe spécialisé.
Une société globale
est un groupe social au sein duquel toutes les catégories d’activités sont
exercées : économique, politique, social, culturel. Exemple : la
nation, qui prend la forme de l’état nation. La tribu (péjoratif en
occident : communautarisme) est un groupe social qui existe sous certaine
latitude géographique et remplie le même rôle que la nation en occident. Le
colonialisme a légué l’idée de nation, qui était à l’origine inconnue.
Les groupes
spécialisés ne remplissent que certaines fonctions d’une société global, ils
sont : la famille, l’entreprise, l’université.
Or au sein d’une
société globale, la nécessité de prendre des décision collectives et
obligatoires au nom et pour l’ensemble de la société. Exemple :
contractualisme.
Or tout ce qui concerne la prise de décision au sein d’une société globale est politique. Le phénomène politique est le phénomène qui intervient dans le cas des processus, qui au sein d’une société globale permettent de prendre des décisions collectives ayant un caractère obligatoire basé sur une obéissance consentie ou forcée.