Grecs
Ière
partie : La Grèce antique, la démocratie athénienne
- Chapitre 1 : l’émergence de la
démocratie à Athènes
- Chapitre 2 : le siècle de Périclès
- Chapitre 3 : Sparte
- Chapitre 4 : le déclin de la
démocratie athénienne
Chapitre 1 : l’émergence de la
démocratie à Athènes
Vème siècle avant J.C.
Trois grandes phases dans l’élaboration
de la démocratie athénienne :
- Militaire : la réforme hoplitique,
qui correspond au 7ème siècle.
- Juridique : l’apparition de la
première codification du droit athénien : le code de DRACON, fin du 7ème
siècle.
- Politique : lié à des réformes misent
en place à partir du début du 6ème siècle, par les pères fondateurs
de la démocratie athénienne : SOLON, l’époque de la tyrannie :
PISISTRATE, et la dernière grande réforme qui va lancé la démocratie :
CLISTHENE
I) La réforme hoplitique
Attrait aux
pratiques de la guerre dans les cités athéniennes, mais aussi dans d’autres
cités. Le point de départ consiste à dire qu’à l’époque archaïque dont
témoignent les poèmes d’Homère, pour l’essentiel, les armées des cités grecques
étaient composées autour de la cavalerie : le guerrier était donc le
chevalier, des cavaliers qui appartenaient à ses lignages nobles :
c'est-à-dire à l’aristocratie, au monde des grands : les eupatrides = ceux
qui sont né dans les familles noble. Ces affrontements entre cavaliers étaient
dominants sur les terrains de guerre. Des cavaliers qui devaient faire fassent
à tout les frais lié à la cavalerie : chaque soldat, militaire, pait son armement.
Seules les classes les plus riches pouvaient participer à la cavalerie.
Au 7ème
siècle, dans les cités grecques et spécialement à Athènes, il va se produire
une entrée significative des citoyens issue des classes moyennes (démos) dans
l’armée, et on voit apparaître, le rôle désormais décisif dans les combat de
l’infanterie lourde. C’est elle qui prend le nom d’hoplite (les fantassins
lourdement armés, équipement très cher). Dans le courant du 7ème
siècle il y a alors une enrichissement des classes moyennes dû à l’expansion
économique de l’époque : désormais dans les combat, ce qui va
essentiellement compter n’est plus la cavalerie mais les hoplites, qui
combattent dans les phalanges hoplites, dans des formations très structuré,
formé de 8 rangs successifs et qui forment chaque fois un bloc compact de
citoyen d’hoplite qui sont soumis à une décision assez forte, qui apprennent à
combattre ensemble, et se protège les uns des autres grâce à leur manière de
leur bouclier : structures collectives. On passe d’un combat individuel
(les prouesses individuels), à un nouveau type de combat fondé sur le groupe et
le collectif : émergence de cette idée de groupes citoyens qui engagent
leur vie à l’armée, partagent les difficultés, les butins et qui vont vouloir de
plus en plus participer aux décisions politiques.
Il y a aussi une
infanterie légère, issue de la classe pauvre, très faiblement armée et
protégé : que l’on trouve principalement dans les lanceurs de pierre ou
les archès.
II) La phase juridique : la
promulgation des lois écrites
A) Les eupatrides dans la connaissance du
droit
Les eupatrides sont
les « biens nés », dans les familles nobles, aristocratiques, qui de
la même manière jouaient les premiers rôles dans la cavalerie, et qui pendant
longtemps également on figuré dans l’entourage du roi, même dans le conseil
aristocratique, et on eu seul l’accès au droit : il y a un monopole de la
connaissance du droit réservé à ces familles, phénomène qui n’est pas propre à
Athènes (la République Romaine).
Les chefs de ces
familles exercent une sorte de monopole sur la connaissance du droit. Comment
appliquer un droit qu’une partie importante de la population ignore ? Dans
l’antiquité, le droit est sacré, religieux, mystérieux, d’origine divine :
la justice divine, et donc le droit à la justice ne peut passer que par
l’intervention du roi (qui est d’origine divine), c’est en rendant la justice
que le roi va pouvoir poser un certain nombre de règles, qui constituent le
droit et pour rendre une justice droite : il doit prendre l’avis de son
conseil, composé de chefs de ces grandes familles, en commençant par les plus
âgés. C’est en cela qu’il y a un monopole dans la connaissance de la justice et
du droit, placé entre les mains de ces lignages nobles. Cela renvoi à la notion
de Thémis (justice rendu par le roi).
Ce système va
évoluer.
B) Dracon, 620
La tradition
antique évoque ce nom parmi les « bons » législateurs. Ces
législateurs au sens antiques du terme, sont des hommes inspirés, souvent
entouré de devins (on reste dans un monde religieux), qui à un certain moment
de l’histoire (crise, trouble) : on permit de poser un certain nombre de
principes fondamentaux pour permettre à leur société de se stabiliser. Des
principes qui ensuite seront entourés de beaucoup de respect, auquel on
continuera à s’y référer pendant longtemps. Les principes fondamentaux d’ordre
constitutionnel de Dracon et de Solon feront partis de la constitution
athéniennes à l’époque classique : Nomoï = les principes constitutionnelles
que l’époque classique doit respecter (il y aura un contrôle de la
constitutionnalité des lois).
Dans les années 630
à Athènes, il y a eu une tentative de prise de pouvoir par un Cylon, lui et ses
partisans ont essayé de s’emparer du pouvoir sans réussite car un des
magistrats de l’époque : l’Archonte Megaclès s’est opposé à cette prise de
pouvoir, mais Cylon se seraient réfugié sur le site de l’acropole qui est le
site religieux par excellence d’Athènes. Il y aurait eu un sacrilège sous
l’ordre de Megaclès : qui a donné l’ordre de massacre Cylon qui se
trouvait près des grands sanctuaires d’Athènes. Ce massacre va déclencher à
Athènes une crise sans précédant. Ainsi, Megaclès et tous son clan seront
frappé de la peine la plus gave : un rejet complet de ses familles
d’Athènes : la peine d’atimie. Pour rétablir l’ordre et la paix, l’unité
de la cité, Dracon dans ces circonstances aurait donc eu l’idée de mettre par
écrit, pour la première fois, un certain nombre de règles juridiques. Cette
mise par écrit, dont on ne sait presque rien daté de 624, que l’on appel le
code Dracon.
Le terme draconien
provient de ce personnage et suggère que dans le code il devait y avoir une
importance donnée à la loi pénale (répression).
A partir de cette
époque, Athènes va disposer d’un droit écrit, provenant de loi coutumière. Début de l’état de droit dans la société
athéniennes, début d’une conception de la peine individualisée (qui avant été
collectif en droit pénal). C’est le début de la connaissance du droit, qui
n’est donc plus réservé aux eupatrides. Cela va permettre un certain accès à la
justice publique. Le citoyen de classe moyenne va pouvoir accéder à la
connaissance du droit.
C) Le rôle des pères fondateurs dans
l’apparition du système démocratique athénien
I) L’œuvre de Solon
Solon, comme Dracon
avant lui, fait partis de ces « bons » législateurs d’Athènes,
beaucoup d’auteur parle de lui depuis l’antiquité : Aristote (4ème
siècle), Plutarque. Les auteurs font de lui le père de la démocratie athénienne,
et ce faisant, il attribut toutes les grandes institutions d’Athènes à l’époque
démocratique au rôle de Solon. On parle
même parfois du mythe solonien pour évoque l’idée fausse que Solon aurait tout
inventé.
Peu d’information
sur Solon. Lui également était magistrat et archontes (grandes magistratures),
et sa réforme est daté du 6ème siècle à 595.
Il a écrit
595 : un récit, des poèmes où il met l’accent sur les aspects majeur de sa
réforme.
a) L’abolition des dettes
Cela renvoi à un
contexte d’agitation sociale à Athènes (6ème siècle). La réforme de
Dracon n’a pas apaisé la société, et se pose à cette époque, en particulier des
problèmes agraires. Dans la mesure où le territoire contrôlé par Athènes :
l’Attique, cette région n’est pas très riche, et se serait produit des
phénomènes d’endettement d’une bonne partie de la population paysanne :
surtout les Hectemores. Ils sont à l’origine des citoyens paysans pauvres, qui
ont été obligé de s’endetter (recourt de prêts), ils sont soumis à une pression
importante. Le mot Hectemores fait référence à un taux d’un sixième. On ne sait
pas si ces paysans doivent verser un sixième des récoltes aux propriétaires de
la terre, ou s’ils ne leur reste qu’un sixième après avoir verser leur dette.
Ils sont obligés d’hypothéquer des terres qui leur appartenaient. Ils perdre la
propriété de la terre au profit de grandes familles qui vont accumuler les
propriétés foncières. Ces phénomènes mal connu lié à la terre ont donc conduit
à des tensions sociales importantes qu’il a fallu régler.
Solon aurait donc
enlevé le fardeau qui pesait sur les Hectemores : la levée du fardeau est
la libération des terres, une petite borne qui montrer que la terre était
hypothéqué. Une réintégration des Hectemores dans le communauté civil.
b) Le classement censitaire des citoyens
On attribut à Solon
cette répartition de tous les citoyens athéniens en 4 grandes classes, selon le
niveau de revenue, il va être incorporé à l’une des 4 classes civiques qui vont
se perpétuer dans l’histoire athénienne :
- La classe des plus riches, fortunés, ceux
qui ont un revenu au moins égal chaque année à 500 mesures de produits sec ou
liquide : la classe des PENTACOSIOMEDIMNES.
- La classe des cavaliers : les
HIPPEIS, des citoyens compris entre 300 et 500 mesures de produits sec ou
liquide. Niveau de fortune important, citoyen aisé, capable d’entretenir le
cheval de guerre.
- La classe des ZEUGITES : revenu
annuel entre 200 et 300 mesure de produits secs ou liquides, cette classe
suggère que l’on a faire ici à une classe moyenne de la société qui dans le
domaine agricole ont la propriété d’un attelage de bœufs.
- La classe des THETES : revenu en
dessous de 200 mesure de produit secs ou liquides.
Répercussions de
cette répartitions des citoyens: militaires (qui est lié au niveau de fortune.
Il n’y a pas encore de conséquence fiscale direct, car l’impôt à Athènes arrive
très tardivement, on préfère les contributions en temps de guerre. Conséquences
politiques, selon l’appartenance d’une classe, on pourra accéder ou pas à
certaines fonctions politiques, magistratures et pour la magistrature la plus
importante : il faut appartenir aux PENTACOSIOEDIMNES.
Répartition des
citoyens qui va rester aux fondements de l’organisation civiques athénienne
pendant longtemps. Ce système consacre une forme d’égalité de forme
géométrique : tous les citoyens n’ont pas le même droit, mais que dés lors
qu’on appartient à une même classe, dans cette classe nous avons les mêmes
droits.
D) Les autres réformes de Solon
Très discutées par
les historiens. A cause du mythe solonien, tendance à attribuer à Solon
beaucoup de réforme : réforme monétaire, la création de l’organe du
conseil (la Boulé), la mise en place des tribunaux populaires (Héliée). En
réalité on ne sait pas trop les autres réformes de Solon, mais Solon lui aussi
a publié un code qui vient compléter celui de Dracon. Et puis, si il n’y a pas
eu réforme monétaire, Solon a revu le système de poids et de mesure de manière
à unifier et stabiliser l’économie athénienne.
II) L’époque de la Tyrannie entre
561-511
Dans la tradition
antique le Tyran est un ambitieux, qui arrive au pouvoir par la ruse et ensuite
se maintient au pouvoir de manière illégitime en utilisant la cruauté. Image
négative, sauf pour le cas de la période dominée par PISISTRATE. Qui en
réalité, fût une époque positive dans l’histoire d’Athènes, si bien que cette
période d’une cinquantaine d’année peut être considérée comme une période qui a
préparé l’éclosion de la démocratie athénienne.
A) L’arrivée au pouvoir de PISISTRATE
Se situe dans un
complexe troublée, les réformes de Solon ont pacifié de manière temporaire la
société athénienne mais il n’y a pas eu de mesure radicale : pas de
redistribution des terres. Dans les années qui ont suivit, il y a eu a nouveau
des affrontements, et durant moment il fût impossible d’élire les archonte. En
561 il va y avoir une rivalité entre deux chefs de clan : LYCURGUE et
MEGACLES.
LYCURGUE est
soutenu essentiellement par les familles de propriétaires foncières : les
PEDIENS (intérieur des terres).
MEGACLES soutenu par les PARALIENS : les habitants de zone
côtière. Aucun des deux n’arrive à s’imposer, un troisième homme
s’impose : PISISTRATE, soutenu par le parti des DIACRIENS.